Sacré Sacre

Jean Claude Gallotta, pour sa version du Sacre du Printemps au Kursaal de Dunkerque, fait fort, très fort. Finis les symboles et les histoires, aux oubliettes le conformisme et les codes, par la fenêtre la sacrifiée et les rites païens ! On nous a servi ce soir-là un sacre épuré de ses années d'adaptations et de retouches par tous les chorégraphes du monde, un Sacre avec un nouveau souffle et une nouvelle vie, un Sacre libre de toutes contraintes, où l'on n'a trouvé que peu de références à l'histoire originale. Pendant une heure, l'histoire se réécrivait sous nos yeux et nous assistions à un renouveau sur la musique de Stravinsky. Et quelle fut d'ailleurs ma surprise de ne rien retrouver dans ce spectacle des codes que moi, enfant sage ayant bien apris mes leçons, je m'attendais à voir se dérouler de manière tout aussi sage ! Imaginez-vous être à un concert de Nirvana et ne rien reconnaitre des paroles ! Impensable n'est-ce pas ? Et pourtant c'est ce tour que nous a joué Jean Claude Gallotta avec brio ! Que dire d'autre ? Je ne vais pas vous décrire le spectacle dans son intégralité, je vais simplement vous féliciter si vous êtes allé le voir !

Pour Jean Claude Gallotta donc, en Contenu je te donne un 10/10 car ta personnalisation du Sacre m'a énormément surpris et beaucoup plu.

En Présentation, je te donne un 9/10 car dans l'atmosphère sombre du Kursaal tu as eu l'excellente idée d'utiliser le mur du fond afin de projeter des citations et des extraits vidéos, ceci, allié aux mouvements félins parfois hypnotisants mais impressionants de modernité des danseurs, a donné à l'ensemble une sorte de goût sucré-salé entre modernisme et souvenir.

Et en Ambiance je te donne la note de 8/10 car le contraste musique classique (d'Igor Stravinski, je le rappelle) et danse moderne a permis de me captiver...

Jean Claude Gallotta obtient donc une moyenne de 9/10 pour sa version du Sacre du Printemps.

Merci à tous et à la prochaine dans "Un évenement culturel presque parfait !"